Jack London
Jack London, de son vrai nom John Griffith Chaney, né le 12 janvier 1876 à San Francisco et mort d'un empoisonnement du sang le 22 novembre 1916 à Glen Ellen, Californie1,2,3,4,5, était un écrivain américain avec comme thèmes de prédilection l'aventure et la nature sauvage. Il a écrit L'Appel de la forêt et plus de cinquante autres nouvelles et romans connus. Il tire aussi de ses lectures et de sa propre vie de misère l’inspiration pour de nombreux ouvrages très engagés et à coloration socialiste, bien que cet aspect-là de son œuvre soit généralement négligé. Il fut l'un des premiers Américains à faire fortune dans la littérature6.
Il prit, entre 1900 et 1916, près de 1 200 clichés avec un appareil portatif glissé dans ses bagages. Seule une douzaine d'entre eux avaient été publiés jusqu'alors. Avec ses 200 photographies noir et blanc légendées par des extraits de récits ou de lettres de l'écrivain, le livre Jack London photographe fait donc figure d'évènement. Présentées chronologiquement, ces images tournent autour d'une même obsession, la lutte pour la survie : des pauvres de Londres, des soldats pendant la guerre russo-japonaise, des rescapés du tremblement de terre de San Francisco de 1906... Mais au fur et à mesure qu'il bourlingue, le Californien se rapproche de ses sujets. Ses plans larges des SDF anglais réalisés en 1902 ne possèdent pas la même empathie que ses portraits de 1908, utilisant la contre-plongée pour magnifier les Samoens. La seule exception fut la révolution mexicaine. Comme le suggère l'ouvrage, parfois critique, le reporter passe à côté de la couverture du conflit : affaibli par une maladie rénale et rongé par son alcoolisme.