Ivan Gontcharov
Ivan Aleksandrovitch Gontcharov (en russe : Иван Aлeксандрович Гончаров) est un écrivain russe né à Simbirsk le 6 juinjul./ 18 juin 1812greg. et mort à Saint-Pétersbourg le 15 juilletjul./ 27 juillet 1891greg..En 1847, il publie son premier roman Une histoire ordinaire. Il donne l’année suivante des fragments de son chef-d’œuvre Oblomov, dont il achève la rédaction dix ans plus tard. En 1869, il publie son dernier roman, Le Ravin, un procès du nihilisme.
Haut fonctionnaire impérial, Gontcharov fut d'abord employé au ministère de l’Instruction publique, puis attaché au ministère des Finances en 1852. On lui confie alors la tâche d’établir les premières relations commerciales avec le Japon, contrée lointaine et fermée. De cette mission, Gontcharov laisse un récit de voyage, La Frégate Pallas. En 1855, sous le rêgne d'Alexandre II, il est nommé à la censure, puis conseiller d’État aux affaires de presse (1863).
Son œuvre littéraire comporte de nombreux récits, essais, portraits, critiques de théâtre ou de tableaux, articles, nouvelles, contes, poésies, correspondances notamment avec le frère du tsar, des traductions (Friedrich von Schiller, Goethe, Winckelmann, Eugène Sue et autres) et des analyses critiques d’auteurs français (Balzac, Zola, Flaubert, les frères Goncourt) ou russes (Lermontov).Gontcharov, écrivain célèbre à l’époque, maître du réalisme positif, haut fonctionnaire, conseiller d’État, et alors attaché au ministère des Finances, accepte le poste de secrétaire de l’amiral Yevfimy Poutiatine, entre 1852 et 1855. Il tient le journal de bord, gère la correspondance, entre en pourparlers avec la diplomatie japonaise et envoie des rapports.
Son livre-témoignage La Frégate Pallas est un document sociologique et ethnographique unique en son genre. Durant les dix mois de ce périple via l’Angleterre, Madère, les îles du Cap-Vert, le cap de Bonne-Espérance, Java, Singapour et Hong Kong, la frégate essuya tempêtes et typhons dans le Pacifique.
Le 9 août 1853, la frégate Pallas jette l’ancre à Nagasaki, seul port japonais alors ouvert aux étrangers après deux cents ans d’une politique de fermeture au monde. Gontcharov décrit ce pays comme « un coffret dont on a perdu la clef ».