Pierre Choderlos de Laclos

Pierre Choderlos de Laclos
Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos, né à Amiens le 18 octobre 1741 et mort à Tarente le 5 septembre 1803, est un écrivain français — longtemps considéré comme scandaleux —, militaire et franc-maçon. Deuxième fils d’un secrétaire à l’intendance de Picardie et d’Artois, d'une famille de robe récente, il est poussé par son père à s'engager dans l'armée, bien que les perspectives de promotion soient restreintes, puisqu'il choisit l’artillerie, arme technique convenant à son esprit mathématique. Il est admis en 1760 à l’École royale d'artillerie de La Fère — ancêtre de l’École polytechnique. Il est nommé successivement sous-lieutenant en 1761 puis lieutenant en second en 1762. Rêvant de conquêtes et de gloire, il se fait affecter à la Brigade des colonies, en garnison à La Rochelle. Mais le traité de Paris en 1763, met fin à la guerre de Sept Ans. Faute de guerre, le jeune lieutenant de Laclos est obligé d’étouffer ses ambitions dans une morne vie de garnison : au 7e régiment d’artillerie de Toul en 1763, à Strasbourg de 1765 à 1769, à Grenoble de 1769 à 1775, puis à Besançon de 1775 à 1776. Nommé capitaine à l’ancienneté en 1771 – il le restera durant dix-sept ans jusqu’à la veille de la Révolution – cet artilleur, froid et logicien, à l’esprit subtil, s’ennuie parmi ses soldats grossiers. Pour s'occuper, il s'adonne à la littérature et à l’écriture. Ses premières pièces, en vers légers, sont publiées dans l’Almanach des Muses. S’inspirant d’un roman de Marie-Jeanne Riccoboni, il écrit un assez mauvais opéra-comique Ernestine, le chevalier de Saint-Georges se chargeant de la partition. Cette œuvre n’aura qu’une seule désastreuse représentation, le 19 juillet 1777 devant la reine Marie-Antoinette.

dans d'autres langues