Theodore Dreiser
Theodore Herman Albert Dreiser (27 août 1871, Terre Haute, Indiana, États-Unis — 28 décembre 1945, Hollywood, Californie, États-Unis) est un écrivain naturaliste américain.
Fils d'un immigrant allemand et d'une mère élevée dans la communauté mennonite, Theodore Dreiser était le douzième d'une fratrie de treize enfants. Le chansonnier Paul Dresser (1859-1906) était son frère aîné. Après un court passage à l'Université d'Indiana, il commença à écrire pour le Chicago Globe puis pour le St. Louis Globe-Democrat. Il épousa Sara White en 1898. Ils se séparèrent définitivement en 1909, sans formellement divorcer.
Son premier roman, Sister Carrie (1900), raconte l'histoire d'une femme qui fuit la vie rurale pour rejoindre la ville de Chicago où elle commence une existence difficile. L'éditeur n'ayant guère assuré la promotion du livre, il ne s'en vendit que peu d'exemplaires. Dreiser travailla alors dans l'édition de magazines féminins jusqu'à ce qu'il doive y renoncer en 1910, suite à une aventure. Il publia son deuxième roman, Jennie Gerhardt, l'année suivante. Comme la plupart de ses œuvres postérieures, celui-ci traitait des inégalités sociales. En 1918, il publia un recueil de neuf nouvelles, Free and Other Stories. An American Tragedy fut, en 1925, son premier succès commercial. Il fut adapté au cinéma en 1931 (Une tragédie américaine) et, à nouveau, en 1951 (Une place au soleil). D'autres romans suivirent dont le dernier, The Stoic, fut publié à titre posthume en 1947. Son influence sur la génération littéraire suivante fut importante.
Dreiser s'impliqua dans plusieurs campagnes contre les injustices sociales. Il dénonça notamment le lynchage du syndicaliste IWW Frank Little, la condamnation de Sacco et Vanzetti ou encore celle de Tom Mooney, l'expulsion d'Emma Goldman, etc. Socialiste engagé, il écrivit plusieurs essais politiques. Dreiser Looks at Russia (1928), lui a été inspiré par son voyage l'année précédente en Union soviétique. Il dénonça aussi le capitalisme et le militarisme américain, ce qui lui valut l'hostilité des cercles officiels.